
Bilan littéraire du 1er semestre 2025 : j’ai quitté les réseaux (anti)sociaux et tout va bien
Début 2025, j’ai quitté les réseaux sociaux. Ce que j’y ai perdu ? Du bruit. Ce que j’y ai gagné ? Une relation plus authentique avec mes lecteurs.
Quitter Meta : un choix devenu évident mais pas facile
En 2020, quand l’idée de #instakill a germé, j’étais encore très actif sur Instagram. J’y voyais déjà les dérives toxiques, d’où le titre de ce roman en forme de jeu de mot. Mais à l’époque, l’engagement communautaire restait réel. Il y avait du dialogue. Des échanges sincères. Une forme d’énergie et de partage.
Aujourd’hui, cela ne me semble plus être le cas. Début 2025, Meta affiche son allégeance politique avec un cynisme total. L’idéologie pseudo-masculiniste portée par Zuckerberg et son allégeance à Trump m’ont achevé. J’éprouvais ce sentiment grandissant : celui de produire du contenu pour nourrir une machine publicitaire qui finance les dérives anti-démocratiques de la nouvelle administration américaine. Rien à voir avec l’écriture. Ni avec le lien humain.
Alors j’ai quitté les réseaux (qui n’ont plus rien de) sociaux. Et contrairement à ce que je pouvais craindre, ça n’a pas coupé le lien IRL.
De nombreuses rencontres IRL : deux salons, deux ambiances
Saumur Gaming Room – 1er et 2 mars
Pour ce premier trimestre, j’étais en mode très geek !
Début mars, j’ai participé sur Saumur à un salon orienté jeux vidéo, le Saumur Gaming Room, où la littérature y a occupé un coin discret (j’étais le seul auteur présent !) mais très bien accueilli, avec une ambiance très chaleureuse et des bénévoles aux petits soins.
Peu de monde le samedi, alors j’ai passé une bonne partie de la journée sur le flipper Terminator 2 — un classique de mon adolescence ! Résultat : nostalgie, courbatures aux avant-bras et beaucoup de plaisir.
Côté visiteurs – et ventes ! – le dimanche, beaucoup plus dynamique, a compensé en bonne partie le samedi très calme.
Angers GeekFest – 6ème édition – 5 et 6 avril
Je n’ai pas raté un seul de ces rendez-vous ! Le Angers Geek Fest, c’est un rendez-vous que je ne rate jamais. Beaucoup de monde, des retrouvailles, des interviews (merci Anjou Pop Corner et Artypiques), et de belles rencontres. Mention spéciale au cosplay du Bagage du Disque-Monde, vu passer dans les allées comme un clin d’œil bienvenu à la Fantasy.
Les échanges étaient d’une grande richesse : discussions profondes, parfois intimes, bien au-delà du pitch habituel de mes romans ou de la dédicace rapide. Certains lecteurs m’ont présenté leurs proches, m’ont raconté leurs vacances ou leurs projets personnels. Ces moments-là, aucun fil Instagram ne les restitue vraiment.
Côté ventes, en revanche : -40 % par rapport aux années précédentes. Et je n’étais pas le seul. Le climat économique y est sans doute pour beaucoup — les sacs étaient moins remplis, les acheteurs plus sélectifs. Plusieurs m’ont dit qu’ils faisaient attention à tout. Ça ne m’étonne pas. On glisse doucement vers un monde qui ressemble un peu trop à celui d’AAA…
Rétrospective en vidéo
Pour ces deux salons, je vous propose une rétrospective en 26 secondes où vous pourrez retrouver un peu de rétrogaming, des cosplays incroyables et - bien entendu ! - mes livres exposés.
Le retour des mails, la disparition du superficiel
Pendant l’Angers Geek Fest, plusieurs lecteurs m’ont demandé : « tu es sur quels réseaux sociaux ? ». Quand je réponds que j’ai quitté Meta et le reste, on aurait pu s’attendre à la déception. Pas du tout. Et quand je propose de garder le contact par l’antique mail, j’ai reçu 100% de retours positifs, même chez les plus jeunes. Les gens comprennent. Ils donnent leur mail. Ils veulent rester en lien, mais autrement. Sans la couche de bruit entre les mots.
C’est plus lent. Mais plus direct, plus authentique. Je préfère cent lecteurs engagés dans une vraie correspondance à trois mille profils fantômes qui likent une publication sans la lire.
Côté écriture : lenteur assumée et univers en expansion
Mea culpa de ce 1er trimestre : je n’ai pas beaucoup avancé sur le tome 3 de Varumotu — mais ce n’est pas un accident, c’est une volonté. Ça va avec le départ des réseaux sociaux, le besoin de « prendre le temps ». Ce monde-là, je ne l’écris pas à la va-vite. Je le construis bloc par bloc, pour qu’il tienne sur la durée. Saga oblige, c’est pas facile ! J’ai fait des déçus qui seraient bien repartis avec le tome 3, mais comme j’ai leur mail, ils auront l’information très vite du lancement des pré-ventes ! Et si tu ne m'as pas encore communiqué ton email, viens me mettre un petit mot ici !
En compensation, j’ai commencé à publier les premières briques du Lore de Varumotu sur mon blog. Système de magie, bestiaire, langue, personnages, … Ce n’est qu’un début, mais il est déjà accessible, et il s’enrichira au fil des mois. C’est une manière de continuer à partager, même quand la suite n’est pas encore là.
Conclusion : ralentir pour mieux retrouver
Ce trimestre ne restera pas dans les annales de la productivité. Mais il marque une bascule. Quitter les réseaux n’a pas coupé le lien avec mes lecteurs — d’une certaine manière, il l’a renforcé. Les salons ont permis de mesurer ce qui compte vraiment : les échanges directs et les visages qui reviennent. Je n’écris pas pour les algorithmes, ni ceux de Meta ou de TikTok, ni ceux d’Amazon. J’écris pour mes lecteurs.
Alors non, je ne suis pas partout ni tout le temps. Mais je suis là. Et je prends le temps de l’être. Pour de vrai.
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