Aujourd'hui, je voudrais mettre à l'honneur une grande écrivaine, pour une saga qui date déjà un peu, mais qui est extraordinaire : l'Assassin royal de Robin Hobb.

La quatrième de l'intégrale de La citadelle des Ombres

 Au royaume des Six-Duchés, dans l'inquiétant décor d'une forteresse battue par les vents et les flots, Fitz, un jeune garçon issu d'une lignée royale, fait à la cour le rude apprentissage de la vie. Un maître d'écurie, étrange et bourru, lui prodigue conseils et affection ; un vieux sage, isolé au sommet d'une tour, l'initie à la délicate perception du Bien et du Mal ; des molosses qui l'ont adopté lui apportent réconfort et protection.

Commence alors pour le jeune homme un long voyage initiatique semé d'embûches et de trahisons. Un voyage sans retour au bout de l'angoisse, de l'amour, de la désespérance.

Confronté aux cruelles exigences de la loyauté, existe-t-il pour lui une autre voie que celle du sacrifice ?

Mon avis sur ce roman

Style de l'auteur

L'écriture de Robin Hobb est très riche sans être pédante. Elle colle parfaitement à l'ambiance délétère qui règne à Castelcerf et nous immerge dans l'univers (terrible !) de Fitz. A chaque relecture, j'ai l'impression de voyager là-bas et de partager les aventures malheureuses de notre héros et de ses camarades.

Maîtrise de la langue

Nickel.

Personnages

Bon, on va pas se mentir : Robin Hobb est une sadique de premier ordre avec ses personnages. Fitz en chie comme j'ai rarement vu des personnages en chier. Et l'immersion est telle qu'on veut savoir où tout cela va le mener. On ne peut que s'attacher à ce pauvre gamin à la condition de bâtard royal, dont on suit l'enfance, l'adolescence et la vie d'adulte. On tremble avec et pour lui, tout du long, au point où, à chaque relecture, j'ai arrêté de lire pendant des semaines pour récupérer des montagnes russes émotionnelles ressenties lors de la lecture.

Univers et intrigue

Cette saga s'ouvre sur un monde de Fantasy médiévale, à la richesse magnifique, avec une trame de fond qui s'étend sur plusieurs sagas (oui, oui, au-delà de ces 4000 pages...) et dont il faut attendre la toute fin pour saisir toute la préparation. Robin Hobb est une magicienne de la construction d'intrigues fouillées qui se répondent à travers de nombreux arcs narratifs et des dizaine de milliers de pages. Tout est cohérent. Tout s'enchaîne bien, pour aller dans une direction bien définie. Impossible de dissocier l'univers et l'intrigue tant ils sont liés, au système de magie notamment. Je n'en dis pas plus, pour ne pas spoiler.

Originalité

Si ce monde médiéval n'a rien de phénoménal, le système de magie créé par Robin Hobb est inhabituel, et ça fonctionne très bien, avec deux grandes magies qui peuvent se réunir pour des résultats surprenants, tout en s'intégrant à une trame de fond beaucoup plus vaste que cette seule saga.

En conclusion, si vous kiffez les sagas prenantes, addictives et fortes sur le plan émotionnel, allez-y : vous ne serez pas déçus... et en plus, vous pourrez enchaîner avec Les aventuriers de la Mer puis le cycle du Fou et de l'Assassin 😉