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Critique roman Fantasy : Mardaas – Le Retour des Immortels – tome 1

C’est grâce à Instagram que j’ai découvert le roman Mardaas de Michael Bielli, roman auto-édité sur Amazon.

La quatrième de couverture

<< […] de la pure Fantasy Épique ! >>

★★★★★

| Suivez l’histoire d’un des plus grands Seigneurs Noirs de tous les temps. |

Une ombre s’étend sur le Continent de Daegoria.
Les puissants Immortels sont de retour après avoir été enfermés durant deux siècles dans une prison souterraine. Bien décidés à régner de nouveau sur les quatre Terres à l’aide de leurs pouvoirs divins, l’un d’entre eux va pourtant les trahir.

« Il était l’Ennemi du Royaume, aujourd’hui il va devenir son allié »

Motivé par un secret enterré dans le passé, il va devoir faire ses preuves et gagner la confiance du peuple en le protégeant des attaques de ses confrères.

« Son nom n’a jamais été oublié »

Mais il sera difficile pour lui de se faire accepter parmi ceux qu’il a longtemps persécutés. Car autrefois responsable des plus grands génocides, bourreau, meurtrier, tyran, le continent porte encore les traces de son règne noir.

Seulement ont-ils raison de se méfier ?
Il est le Seigneur de Feu

Son nom est Mardaas

Retour sur ce premier tome d’une saga à suivre

Avec cette saga centrée sur le personnage noir de Mardaas, il y a là un auteur de Fantasy à suivre : Michaël nous emmène dans un monde sombre, noir, autour d’un personnage trouble, un véritable “badass” à la Gwen, pour ceux qui connaissent le jeu vidéo Dark Souls, qui n’est pas sans rappeler non plus Dark Vador.

Malgré le côté sombre et violent, l’humour est aussi présent – même si souvent grinçant – et les émotions également.

Quelques petits défauts d’écriture, il ne faudrait pas grand chose de travail éditorial pour transformer Mardaas en véritable best-seller (voir à ce sujet cet article sur l’auto-édition).

Note de 4,5 / 5 et j’ai hâte de lire la suite !

Style de l’auteur

J’ai perçu quelques péchés de jeune auteur, et cela me laisse la sensation d’un style perfectible. Certains passages sont parfaits, d’autres accrochent un peu à la lecture (adverbes, scènes un poil bâclées, pronoms ambigus, …).

Il manque un peu trop souvent à mon goût de la suggestion induite par le style d’écriture plutôt que des expositions descriptives qui tombent à plat. C’est vraiment dommage, parce que c’est inégal, comme si certains passages avaient saoulé l’auteur et qu’il les avait “torchés” pour aller à ce qui lui paraissait plus essentiel. Très honnêtement, je connais bien le problème ! MDR

Maîtrise de la langue

Il reste quelques coquilles d’orthographe et de grammaire, d’accord des temps. Ce n’est pas dramatique, cela ne m’a pas (trop) souvent sorti de l’histoire.

Par contre, j’ai noté également des soucis de sémantique : certains mots sont mal utilisés (exacerbation au lieu d’exaspération, par exemple), probablement plus un souci d’écriture rapide (et de coquille invisible à la relecture par l’auteur, je connais bien !) qu’autre chose.

Mais du coup, cela ternit un poil le roman, qui tient par la qualité exceptionnelle de ses…

Personnages

Et notamment Mardaas ! Ouah ! C’est le perso que tout auteur de Fantasy aurait voulu créer !

Bon, c’est certain, Mardaas est au centre du roman (faut dire qu’il lui a donné son nom) mais les autres personnages principaux sont intéressants également : Kera l’idéaliste lucide (!), Grinwok le voleur et dans une moindre mesure, Draegan, le frère de Kera. Plus les autres : j’attends de voir la place que prend Maelius dans la suite.

Ils ont tous une épaisseur qui dépasse largement l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette, et c’est tant mieux ! D’autant que les motivations de certains, qui pourraient sembler très mièvres, restent dictées par l’émotion mais sans romance déplacée. Je n’en dis pas plus : #NoSpoiler

Univers

Alors, vous avez un monde dont les dieux ont été tués par leurs enfants, les Immortels, eux-même trahis par les leurs et remplacés par les hommes et les autres races. Puis les immortels reviennent, et vous imaginez bien le bazar, sur fond de trahison et de vengeance.

Ce premier tome met en place cet univers, j’espère le découvrir encore davantage dans les prochains tomes.

Intrigue

Bon, on va pas se le cacher : on veut savoir pourquoi Mardaas a retourné sa veste. Pourquoi il s’attache à Kera. Pourquoi… Pourquoi…

Les rebondissements sont très présents, sans compter que l’auteur ne ménage pas ses personnages (certaines scènes virent même dans le gore, un peu plus de suggestion et moins de description n’auraient pas nui, bien au contraire : on revient sur la question du style) et qu’on se demande VRAIMENT s’ils vont survivre ou s’il va les faire mourir…

Originalité

Le tueur de héros qui devient un héros, ce n’est pas rare, mais ce n’est pas habituel. Rajoutons là-dessus des motivations qui sortent de l’ordinaire, une magie davantage à la X-MEN qu’à la Harry Potter, un univers fouillé et tout un tas d’histoires parallèles à l’histoire principale : en bref, c’est un roman original au sens où on ne relit pas une énième histoire d’orphelin, de prophétie ou d’artefact magique qui pourrait – au choix – détruire ou sauver le monder.

En conclusion, j’ai passé un bon moment en compagnie de Mardaas et de ses amis (?).  Ce premier tome est perfectible, si l’auteur affine son style et sa maîtrise de la langue, cette saga va faire un sacré carton !

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